Lisez notre résumé de l’ouvrage et l’interview qu’elle nous a accordé le 3 juin 2024.
Chloé Grabli est membre du Cercle Human & Co.
L’interview avec Chloé Grabli
Pourquoi écrire ce livre ?
Pour formaliser des apprentissages autour de l’intelligence collective et pouvoir ainsi accompagner les leaders et les dirigeants en complément de l’action de conseil. Pour donner de la force au propos, mailler théorie, pratiques et méthodes. Car il y a un réel besoin de formation y compris des dirigeants. Ce constat vient de l’expériences de terrain.
L’intelligence collective est-elle applicable systématiquement ?
Elle ne s’applique pas partout. C’est au dirigeant d’évaluer avec son conseil s’il faut cheminer suivant ce processus ou si l’on peut faire plus court. Quand on ne sent pas le sujet ou la problématique, que l’on a du mal à fixer un cap, alors l’intelligence collective peut être une bonne solution mais elle prend du temps et exige certaines pratiques et processus.
Au fond, qu’apporte en plus l’intelligence collective ?
Elle est un facteur clé de succès dans la mesure où elle réalise l’alignement des sujets comme des personnes. Elle va permettre de répondre aux questions : qu’est-ce qu’on demande ? Qui va-ton déléguer sur le sujet ? Comment va-t-on choisir les bonnes personnes dans un groupe de travail ? Qui inclure pour avoir un échantillon représentatif sur tel ou tel sujet ?
Quelles sont les variantes ou les intelligences collectives spécifiques ?
Parfois, le besoin premier est de créer du neuf. Mettre ensemble des personnes différentes pour créer du futur est aussi une pratique de l’intelligence collective. On n’est pas très loin du « design thinking » ou d’autres pratiques comparables.
Quels sont les entreprises les plus concernées par l’intelligence collective ?
Il y a un engouement certain des secteurs des technologies pour lesquels l’innovation et l’adaptation permanente sont clés. Ce sont aussi les entreprises en mal de « lien social » qui sont concernées. Le spectre d’utilisation de l’intelligence collective est large comme celui des entreprises qui en ont besoin. Il va de l’élaboration du plan stratégique au transformations culturelles en passant par de nouvelles routines à implémenter.
Pour conclure, en substance, quel est le mot de la fin sur l’intelligence collective ?
C’est vraiment une solution sans égale si on ne sait plus par quel bout prendre le chantier de transformation. Si la phase de qualification s’annonce énorme, c’est aussi le moyen de bien viser et d’éviter d’aller trop vite sur des fausses pistes, Ce pourrait être une formule à essayer pour l’hôpital ou l’Éducation Nationale ! C’est aussi une bonne solution s’il y a un problème d’engagement des équipes. La règle d’or de l’intelligence artificielle pourrait se résumer à « cultiver la différence ».