On aurait aimé́ qu’à l’occasion de la pandémie mondiale, provoquée par le COVID19, il y ait une plus grande prise de conscience de l’humain à tous les échelons : organisations mondiales, pays, entreprises... mais finalement trop souvent les réflexes mécanistes antérieurs ont pris le dessus : face à̀ l’incertitude on s’est replié sur soi (avec la résurgence de tous les maux associés), on a fait appel aux recettes du passé, on a cloisonné l’information pour ne pas dire falsifié, on a cherché́ la solution dans les protocoles et les processus... à̀ en oublier d’écrire le futur !
Étrange paradoxe, au demeurant très éclairant sur la fracture entre classe dirigeante et réalité́, que cette crise : elle reste, du point de vue sanitaire, somme toute assez mineure en comparaison de celles auxquelles l’humanité́ a été́ confrontée par le passé ; jamais l’Homme n’a été́ mieux armé pour y faire face : niveau de connaissance scientifique, outillage, partage de l’information, niveau de coopération internationale... et pourtant, c’est la peur, relayée par les réseaux sociaux, qui a pris le dessus avec des conséquences économiques telles que les organisations vacillent.
Et si la solution était justement de faire confiance à̀ l’humain plus qu’aux processus ?
A des organisations plus vivantes que mécanistes ?
Après tout une organisation est avant une somme d’individus (plus qu’une somme d’ailleurs).
Parions sur l’intelligence et la collaboration, plutôt que la confrontation.
Arnaud Franquinet
Directeur Général de GANDI