Selon Charles Darwin, les espèces animales et végétales ont dû changer pour survivre. Elles ont dû s’adapter aux variations de leur environnement. Seuls ceux qui survivent et se reproduisent ont des descendants.
Lors de la clôture de l’Université d’Été du Medef, le 31 août 2016, John Chambers (CEO CISCO) a déclaré que plus de 40% des entreprises auront disparu dans 10 ans.
L’adaptation des entreprises ne va pas se faire par magie, avec la baguette du numérique ou le vaccin. Il y aura des entreprises comme Kodak qui faute de vision seront sorties du marché, mais la plupart du temps ce seront des transformations qui vont s’opérer, comme le décrit en 1942 Schumpeter avec le concept de « destruction créatrice ».
En premier lieu, la transformation nécessite une vision inspiratrice. C’est une évidence, mais parfois les managers sont focalisés sur l’exécution. L’ampleur des transformations génère des peurs. La peur de ne pas être au niveau, de perdre son emploi, de ne pas comprendre, d’être exclu …La peur n’est pas un moteur. La peur peut servir pour renforcer sa prudence, ne pas prendre trop de risques, mais elle ne pousse pas à l’action (si ce n’est parfois la fuite).
Le moteur du changement c’est la confiance dans le futur, dans l’avenir. Pour cela il faut donner des raisons d’espérer, il faut donner confiance, mobiliser des équipes sur des projets.
En second lieu, il faut s’intéresser au capital humain au moins autant qu’à la technologie.
Cela signifie cultiver la diversité, source d’innovation et facteur de cohésion.
En troisième lieu, il ne faut pas confondre l’outil et l’usage.
Certains ont cru que l’école pouvait devenir numérique en équipant chaque élève d’un iPad. Le télétravail ne va pas se développer en donnant à chaque salarié un ordinateur portable !
Marc Veyron
Fondateur de MyValue